Le marché des véhicules d’occasion (VO) en France continue de démontrer une résilience remarquable en 2025, malgré un contexte économique marqué par des fluctuations et une inflation persistante. Ce secteur, qui représente un pilier essentiel de l’industrie automobile, attire de plus en plus les consommateurs préférant des options abordables et durables face à la hausse des prix des véhicules neufs. En effet, les Français privilégient de plus en plus les voitures âgées, comme en témoigne l’évolution des immatriculations. De janvier à août 2025, pas moins de 3 605 989 véhicules d’occasion ont été immatriculés, marquant une légère augmentation par rapport à la même période en 2024. Au premier semestre seul, ce chiffre s’établit à 2 739 624 immatriculations, soit une progression de +0,9 % comparé à l’année précédente, soulignant une croissance modeste mais stable.
Pour mieux comprendre cette dynamique, examinons les variations mensuelles qui révèlent des hauts et des bas influencés par des facteurs saisonniers et macroéconomiques. Par exemple, en septembre 2025, le marché a connu un rebond significatif avec une hausse de +5,3 % et 460 353 échanges, un chiffre encourageant après des mois plus mitigés. À l’inverse, juin 2025 a enregistré une chute de -4,8 %, avec seulement 449 739 immatriculations, potentiellement due à une pause estivale anticipée ou à des incertitudes liées aux élections et à la conjoncture économique. Ces oscillations ne masquent pas une tendance globale positive : les ventes de VO ont bondi de 5,3 % en septembre, dépassant les 456 500 transactions, confirmant un réaccélération en fin d’année.
En comparaison avec les années précédentes, le marché VO n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie, malgré une hausse de 3 % des immatriculations en 2024 par rapport à 2023. En 2024, 5,485 millions de voitures particulières d’occasion ont été immatriculées, contre 1,755 million pour les neuves, illustrant le poids dominant du VO dans l’écosystème automobile français. Avec plus de 5 millions de transactions enregistrées l’année dernière, le secteur confirme son attractivité, particulièrement pour les modèles essence et diesel âgés, qui dominent les préférences des acheteurs face aux contraintes budgétaires. Les véhicules hybrides et électriques gagnent du terrain, avec une mention spéciale pour les EREV (Extended Range Electric Vehicles), qui ont progressé de 50 % en occasion, bien qu’ils ne représentent encore que 0,2 % des transactions.
Plusieurs facteurs expliquent cette persistance. D’une part, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt poussent les ménages vers des achats plus économiques, favorisant le VO comme alternative viable. D’autre part, l’évolution de l’offre, boostée par les retours de locations et les échanges B2B, maintient un flux constant de véhicules sur le marché. Cependant, des défis persistent, comme la concurrence des importations européennes et les normes environnementales plus strictes, qui pourraient influencer les prix et la disponibilité. À l’horizon 2026, les analystes prévoient une stabilisation autour de 5,5 à 6 millions d’unités annuelles, si la croissance économique se confirme. Ce marché, riche en opportunités pour les professionnels, invite à une vigilance accrue sur les tendances énergétiques et les préférences consommateurs pour anticiper les évolutions futures.
Sources:
Statistiques Développement Durable, L’Argus, Auto Infos, Journal Auto, CCFA, Statistiques Développement Durable, L’Argus, AAA Data, Roole Data
